PROLOGUE
Branle bas le combat au studio ce soir, deux artistes amis de Jean Jacques, un guitariste et un clown, ont accepté de se prêter à une séance de shooting, rendez vous est pris dans 3 semaines. Pour Johann, responsable du Groupe « Créateurs de lumière », il faut commencer à préparer le studio, le décor et les lumières. Il a l’idée de créer une ambiance inspirée du film « Nightmare Alley », autant dire un monument photographique de Guillermo del Toro, pas la plus simple des inspirations. Il veut reproduire une ambiance de lumières tamisées rouges, vertes, et sombres, dans un cadre ancien et merveilleux qui illustrent l’ambiance psychologique de ce film noir mais enlevé. Là, pour les non habitués, on comprend qu’il faut consacrer quelques séances du groupe à la préparation. Mais le challenge est beau et ce projet est émoustillant.
Episode 1 – Brainstorming
Le studio pour ceux qui ne le connaissent pas est relativement petit pour schooter un modèle, or nous en aurons deux! Le plafond est bas mais par chance peint en noir, et pour finir la moquette n’est pas montrable dans une photo.
Commençons ce soir par quelques tests avec du matériel présent au studio, et il y en à foison. Un morceau de toile de jute jamais remarqué auparavant se retrouve sur la moquette et plaît instantanément, décision est prise d’acheter ce tissu marron-jaune pour couvrir le sol. Pour le fonds les plaques en bois aggloméré qui avaient servi à l’exposition 2022 feront l’affaire. L’ambiance entrepôt désaffecté prend forme.
A la séance suivante sont ajoutés un tonneau, une caisse en bois qui enveloppera le feu de camp, le tabouret pour le guitariste qui sera assis. Les rideaux noirs devant les murs latéraux sont tirés et on commence à travailler les lumières.
Un Godox gélatiné rouge est placé dans la caisse en bois pour le feu de camp, et une stripbox équipée d’une grille au fond pour détourer le guitariste.
Episode 2 – Conception
Le décor est planté, il suffira ensuite de rehausser la caisse en bois sur un marchepied. Les lumières sont dessinées par Johann dans le logiciel set.a.light comme on le voit ici.
La difficulté d’avoir deux modèles à photographier sur une petite scène apparaît plus nettement. Il ne sera pas possible de les avoir « en pied » et ils devront être très proches l’un de l’autre ce qui limitera leurs mouvements.
Pour le moment nous n’en sommes pas encore là, il faut finaliser les lumières dessinées dans set.a.light.
Alors que l’effet « feu de camp » est déjà stabilisé, plusieurs essais sont nécessaires pour l’effet « teinte verte » obtenu, logiquement, avec une gélatine verte dans la stripbox de gauche mais aussi l’ajout d’un Godox gélatiné à l’arrière de la scène.
Episode 3 – Répétitions
Le Setup est désormais prêt, il n’y a plus qu’à faire des essais pour ajuster la lumière et simuler la présence des deux modèles sur scène, en espérant qu’ils vont « rentrer dans le cadre » à la fois par leurs tailles et pour les couleurs: couleurs de peaux, des vêtements, de la guitare que nous espérons en bois mat.
Heureusement il y a des volontaires pour tester différentes configurations de taille, de couleurs, et de positions.
Au studio, ça se passe comme çà, les essais se transforment en concert nostalgique donné par Jean Jacques à la guitare et le chœur des photographes à l’accompagnement.
A savoir: prendre une photo en déclenchant les flashs et contrôler le résultat est quasi instantané, par contre la mise en œuvre des modifications sur les flashs (mise en route, quantité de lumière, ) est plus ardue car il faut intervenir sur chacun des flashs qui sont parfois d’accès difficile dans un petit espace, la stripbox de droite qu’on voit sur la photo ci-dessus est collée au mur et chaque intervention la fait un peu se déplacer. Bon, les « assistants » sont nombreux à chaque séance et tout le monde est mis à contribution, la préparation est achevée bien dans les délais et permet de faire une séance entièrement consacrée à aux traditionnelles « galette » et « couronne » des rois et reines. (Et là point de photos, tout le monde est concentré sur la dégustation!).
Episode 4 – Réalisation
Nous voici le 16 février à la séance du shooting. Mise en route des flashs. Nous avons gardé au final nos six sources de lumière réparties en 3 groupes avec leurs déclencheurs commandés par un émetteur radio.
Quelques essais pour s’assurer que tout fonctionne bien, la tentation de faire mieux avec quelques nouvelles idées est heureusement stoppée par l’arrivée de nos artistes, le clown Thibaut, et le guitariste Cyril accompagné de son amie Sophie. D’emblée le courant passe et l’ambiance se détend, ils sont satisfaits du choix du décor qui leur plait manifestement beaucoup et se montrent enthousiastes pour passer à l’action. Johann leur explique leurs rôles et l’espace dont ils disposent pour se mouvoir, Thibaut se lance de suite par des sketches clownesques improvisés, et avec Cyril se prêtent au jeu de modèles comme de vrais pros. Assez rapidement les appareils photos crépitent, les flashs claquent. Tous les « créateurs de lumière » sortent leurs APN et mitraillent.
La séance dure plus tard que les horaires du studio ne le permettent et avant de clôturer, poussée par l’enthousiasme général, Sophie rejoint la scène nous offrant quelques clichés tendres et inattendus, nous avons désormais 3 modèles et non plus seulement deux.
Excellente séance qui se déroule comme si tout le monde collaborait ensemble depuis toujours, fluidité, bonne humeur, merci à nos 3 modèles qui ont même eu la gentillesse d’apporter à boire et nous ont permis de trinquer ensemble en fin de soirée.
Epilogue
Il est désormais temps de débriefer, de collecter les photos et de les partager à travers une galerie sur le site qu’on peut regarder sur le lien ci-dessous. L’occasion de lancer un appel à tous les « shooteurs » pour y verser leurs images préférées.
Nous clôturons ce projet en marquant notre sympathie et en renouvelant nos remerciements à nos modèles d’un soir, en espérant les avoir à nouveau pour une séance à l’extérieur par une météo plus adaptée.